Manifeste pour une médecine humaniste

Entretien avec Danis BOIS réalisé par Claire Séjournet pour le Printemps de la santé en 2013 mais la réflexion est toujours d’actualité.

Constats & problèmes actuels :

  1. Le scepticisme qui entoure les médecines douces est-il justifié aujourd’hui ?

Les médecines douces, même si tout le monde en comprend le sens en les assimilant à des approches naturelles, restent néanmoins une nébuleuse pour les tenants de la médecine scientifique. Aujourd’hui plus que jamais le débat tourne autour de la scientificité des méthodes, devenant du même coup l’argument majeur sur lequel se fonde le scepticisme et la disqualification des approches naturelles. Ce jugement est le plus souvent infondé et résulte d’une posture inadaptée. Il est un fait qu’aujourd’hui, si une approche ne présente pas de travaux scientifiques calqués sur le modèle biomédical, elle est d’emblée qualifiée de thérapie susceptible de dérive sectaire. À mon sens, il faudrait valoriser les démarches scientifiques qualitatives bien plus adaptées pour comprendre les enjeux mis à l’œuvre dans les médecines douces. Il est donc important d’évaluer la pertinence des approches naturelles en prenant en compte le point de vue des personnes qui y ont recours. Selon moi, le scepticisme ambiant envers les médecines douces est une affaire de posture, les chercheurs demandent des preuves là ou il faudrait une démarche compréhensive. Les tenants des médecines douces doivent admettre la nécessité de se soumettre à l’épreuve de la science selon un mode opérationnel qui cependant reste encore à inventer. L’humilité est de mise des deux côtés.

  1. D’après vous, qu’est-ce qui empêche la reconnaissance institutionnelle des médecines douces ?

Je tiens à préciser que la problématique actuelle concernant le statut des médecines douces est franco-française. Par exemple, pour illustrer cette exception Française, au Portugal l’hôpital Universitaire relié à l’université dans laquelle j’enseigne, a ouvert un département de médecines douces en conformité avec une loi gouvernementale très récente ou la seule obligation est l’accord signé par les patients ayant fait le choix d’une approche non conventionnelle. Au Québec, la médecine intégrative a pignon sur rue, et en Allemagne, il y a une réelle ouverture envers les médecines intégratives avec le statut de Heilpraktiker. La situation en France est paradoxale car d’un côté au niveau des pouvoirs publics, il semblerait à travers le centre d’analyse stratégique sous la coupe du premier ministre, qu’il y ait une ouverture envers les pratiques de soins non conventionnelles. Cependant, dans ce contexte l’évaluation est résolument biomédicale avec des exigences quasi inatteignables pour des pratiques qui ne bénéficient pas de structure de recherche. De l’autre côté, la Miviludes déploie une attitude très agressive envers les médecines non conventionnelles n’ayant pas fait les preuves de leur scientificité et n’étant pas inscrites dans le registre des professions de la santé au ministère de tutelle. Les dimensions hétérogènes des médecines douces ne plaident pas en faveur de la transparence des approches non conventionnelles qui sont au nombre de 400. Le National Center for and Alternative Medicine (NCCAM) les a répertoriées en trois familles : les thérapies fondées sur les produits naturels, les thérapies du corps et de l’esprit, les thérapies fondées sur la manipulation (ostéopathie, chiropraxie…)

  1. Quelle est la part de responsabilité des patients, des médecins, des médias et des politiques dans les excès du système sanitaire actuel ?

La visée économique a pris le pas sur la visée éthique constituant une contrainte pour les médecins dans la prise en charge des patients. Le lien entre la médecine, la politique et le soin qui était au départ un souci moral, s’est progressivement transformé en techniques humaines standardisées. Aujourd’hui, le souci de maintenir les personnes en vie se fait de plus en plus au détriment du vivant qui touche le mode d’être des individus. Cela aboutit à un retournement des valeurs des politiques, des médecins ainsi que des patients qui revendiquent le soin comme un dû et considèrent la maladie comme un écart par rapport à une norme qui doit être rétablie de façon extérieure. Quant à moi, je milite pour associer à la prise en charge du patient une dynamique d’accompagnement de la personne ancrée dans la qualité de la relation. L’esprit qui préside dans les médecines douces s’inscrit dans le souci moral qui sollicite l’implication du patient dans son processus de santé et dans son processus de responsabilisation et d’autonomisation. Cette posture va dans le sens de la Charte d’Ottawa (1986) qui promeut la santé comme une ressource de la vie quotidienne (sociale, individuelle et physique) et non comme un but. Il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les ressources qui visent le bien-être de la personne et dépasse ainsi la santé telle qu’elle est entrevue dans le secteur sanitaire. Les médecines douces doivent être un lieu d’éducation à la santé individuelle permettant à la personne le déploiement de potentialités concentrées vers une nouvelle forme d’existence. En mettant l’accent sur ce point, les médecines douces s’intéressent au style de vie du patient, à la qualité de son existence et parfois aux conflits ou tensions qui mettent en jeu sa qualité de vie. C’est justement le souci du patient singulier qui pose problème dans le système sanitaire actuel qui tend à vouloir tout contrôler sans prendre en compte tous les aspects de la personne humaine.

  1. Pensez-vous qu’en prenant réellement en compte les médecines douces et préventives, la Sécurité sociale pourrait enfin retrouver des comptes à l’équilibre ?

Oui, les médecines douces, dans la mesure ou elles mobilisent l’autonomisation et le sens de la responsabilité des personnes, participent à l’équilibre des comptes de la sécurité sociale. Les personnes qui font appel aux médecines douces déploient une dynamique plus participative à la préservation de leur santé. L’investissement financier non remboursé signifie concrètement l’importance que les personnes confèrent aux approches non conventionnelles et valide d’une certaine manière sa pertinence. Nous sommes encore loin d’une prise en charge des soins non conventionnels par la sécurité sociale ou par les assurances complémentaires, mais je ne désespère pas, peut être un jour…

Solutions, évolutions, espoirs & avancées :

  1. La vocation des médecines douces est-elle préventive ou curative ?

Elle peut être préventive et curative dès lors que les soins se font en complémentarité avec les approches conventionnelles. Les médecines douces n’ont pas la vocation à mon sens, de se substituer à la médecine conventionnelle. Le dogmatisme qui entoure parfois les médecines douces est un obstacle à leur intégration dans le système de soin, en tout cas, c’est ce que soulignent les instances officielles. Il convient probablement de réaliser une démarche pédagogique auprès des pouvoirs publics pour les rassurer à propos de postures qui peuvent apparaître comme extrêmes, voire dangereuses dans la mesure où elles pourraient détourner les patients d’une prise en charge médicale. Il est légitime de veiller à la non exploitation de la vulnérabilité des patients, cependant, mon expérience sur le terrain m’a montré que les personnes qui consultent un praticien de médecine naturelle sont le plus souvent autonomes et responsables de leur démarche. Elles sont capables de discriminer ce qui est de l’ordre de la pertinence ou pas pour leur santé. Je préfère au terme efficacité celui de pertinence car il emporte l’idée d’une affinité entre une personne et une manière d’être prise en charge. Le plus souvent, cet aspect très subjectif participe au déploiement des ressources naturelles de la personne et participe au processus d’amélioration de sa santé. Le praticien a le devoir d’apporter une aide réelle, même si celle-ci est de nature subjective. Pour ma part, je préconise une médecine douce centrée sur la personne, et qui participe à l’éducation à la santé orientée vers la prévention de la santé et l’accompagnement des patients qui traversent l’épreuve de la maladie.

  1. La modestie est-elle à la base des pratiques de médecine douce ?

Oui, les médecines douces ont leurs propres limites et doivent être réglementées. Il peut paraître urgent de s’interroger sur l’efficacité réelle des différentes approches. De façon générale, mais il y a des exceptions, les médecines douces proposent un soutien des ressources naturelles de la personne au niveau biologique, psychologique et physique. Dans ce sens, les praticiens doivent faire preuve de modestie puisqu’ils s’adressent aux forces homéostatiques du patient.

  1. Pourquoi est-il important de comprendre le patient dans la globalité, physique, psychique, émotionnelle ?

Probablement que la phytothérapie, qui est un domaine que je connais peu, peut prétendre réguler des déséquilibres biologiques et physiologiques que la médecine classique ne prend pas en compte. Dans ce sens, elle est curative. De la même façon, les thérapies manuelles non conventionnelles telles que la fasciathérapie ou l’ostéopathie agissent directement sur les causes du symptôme en levant des tensions, des blocages mécaniques. Mais il me semble que l’approche globale des médecines douces représente un facteur majeur de la plupart des approches. Elles s’adressent aux pôles physique, psychique et émotionnel de la personne car ces différents pôles interagissent ensemble et s’influencent réciproquement. Le plus souvent, les actions menées touchent les assises intimes du patient et changent le rapport au corps, aux gestes et aux comportements sociaux. Cette vision globale de la santé fait peur aux instances officielles en santé. Le soin médical est très compartimenté ; un problème psychique est du ressort du psychiatre ou du psychologue, un problème organique est du ressort du médecin, etc. Là encore il faut faire preuve de pédagogie pour rassurer les pouvoirs publics et préciser autant les limites des approches globales que leur pertinence. Cette réassurance doit passer par des publications scientifiques qualitatives et quantitatives pour montrer les apports et les limites de cette vision globale du malade, de la maladie, et de la santé. Il est clair qu’actuellement, les médecines douces en France ne sont pas sous le signe d’une considération bienveillante de la part des instances officielles. Se mettre à la hauteur des exigences, c’est se mettre à mon sens, à la hauteur du patient dans ses demandes profondes pluridimensionnelles. C’est un véritable défi posé à la recherche et qui demandera du temps pour être relevé. Au niveau des médecines douces, la pratique est très en avance sur le champ conceptuel et scientifique, et cela doit être pris en compte.

  1. Comment développer l’écoute du patient dans le système de soins actuel ?

La subjectivité convoquée dans le mode d’accompagnement centré sur la personne sera toujours l’objet d’une opacité qui rend incompréhensible les modalités des actions thérapeutiques pour un chercheur qui s’inscrit dans une vision zététique. Certes, la critique constitue le socle de la science, cependant, en tant que directeur d’un laboratoire de recherche, je trouve que la critique invite à l’ouverture d’esprit puisqu’elle ne peut s’exercer sur des postures arrêtées. La critique demande de la fluidité dès lors qu’il s’agit de subjectivité et ce n’est certes pas en évacuant la subjectivité que la critique trouvera sa pleine dimension scientifique. Donner la parole au patient c’est l’écouter et l’entendre dans ses instances intimes et singulières. Si l’écoute du patient et son témoignage posent problème aux scientifiques positivistes, au niveau clinique, elle est indiscutable sauf en cas de déni d’humanité qui viendrait dénoncer ce que certains patients perçoivent comme un manque d’attention et de bienveillance. À l’évidence l’écoute du patient est du domaine de l’éthique clinique qui vise à une meilleure appréhension du vécu du patient. Il me semble que dès lors que la mesure quantitative se substitue au vécu du patient, il y a conflit éthique. À l’inverse le vécu du patient ne doit pas se substituer aux mesures et aux évaluations, il y aurait alors de la même façon un conflit éthique. C’est pourquoi, l’esprit qui doit présider l’éthique des médecines douces, doit inviter à l’ouverture et non au rejet des approches conventionnelles.

  1. Pourquoi le toucher a-t-il une telle importance dans votre pratique des médecines douces ?

C’est dans le projet de faire avancer la réflexion sur la formation des thérapeutes manuels que s’est construit progressivement le toucher de relation. À travers cette relation d’aide, nous touchons un corps vivant empreint d’une subjectivité profondément ancrée dans la vie somatique et psychique du sujet incarné. Le toucher prend une place de plus en plus important dans l’accompagnement des personnes qui souffrent de douleur physique et de maladie organique. Il ouvre des perspectives nouvelles pour accueillir, soutenir, aider, écouter, comprendre et être avec le patient. Dans cette perspective, le toucher de relation constitue la technique de base de la fasciathérapie et de la psychopédagogie perceptive. Ce toucher impliquant interpelle la personne et met en jeu simultanément le corps et le psychisme. Nous pouvons véritablement parler dans ce contexte de contact psychique autant que de contact physique. La main devient dès lors un moyen de construire une présence structurante et rassurante auprès du patient et d’enrichir la communication non verbale si importante dans la relation patient / thérapeute. En nous intéressant au toucher en tant qu’acte de relation, nous permettons à une personne d’entrer en proximité avec elle-même et de développer une compétence à soigner sa présence à elle-même. Cette condition est le primat de l’action curative car elle mobilise des ressources internes qui participent au toucher symptomatique qui lève les blocages physiques responsables du mal-être physique et psychique. Finalement, à travers ce toucher, la fasciathérapie ou la psychopédagogie perceptive sont au carrefour du soin, de la formation et de la recherche en sciences humaines. Cette méthode de soin est aussi une science du rapport qui permet à la personne de se constituer comme sujet responsable de sa vie et de ses actions.

10. Si vous aviez à repenser totalement un système de soins pour la France, quelles seraient ses nouvelles bases ?

D’abord, il faudrait instaurer un climat de dialogue entre les pouvoirs publics et les différentes approches non conventionnelles, ce qui n’est pas le cas actuellement. La France est en retard par rapport à d’autres pays d’Europe concernant l’intégration des approches non conventionnelles dans le système de santé. On peut dire, si je me réfère aux difficultés rencontrées par la fasciathérapie dans la procédure de reconnaissance de son champ théorique et pratique qu’actuellement, nous traversons une période hostile. Jamais de toute ma carrière, je n’avais été le témoin d’une telle fermeture sous le prétexte d’un présupposé manque de scientificité sans que la fasciathérapie n’ait fait l’objet de la moindre évaluation par les instances compétentes. Alors pour répondre à votre question, l’idéal serait que le système de soin en France privilégie la dimension humaniste du soin et restaure le respect d’autrui en considérant la singularité des personnes. Or actuellement, les soins médicaux sont tous standardisés et ce de façon internationale, la recherche évacue la subjectivité du patient au profit d’analyses des phénomènes objectivables et la singularité est suspectée d’être illusoire et sujette à manipulation. Je plaide évidemment pour l’existence des méthodes de recherche expérimentales et quantitatives, mais je dénonce la prédominance de ce modèle biomédical au détriment des recherches qualitatives qui donnent la parole au patient. Au niveau des remboursements des soins, il serait souhaitable que les assurances complémentaires soient plus nombreuses à prendre en charge ces méthodes de soin. Il me semble qu’accueillir dans les hôpitaux de façon encadrée les médecines douces serait un objectif à atteindre.

Questions générales :

11. Quel terme préférez-vous employer pour parler de votre vision de la médecine : médecines douces, alternatives, intégratives, complémentaires, médecine globale, eco-médecines ?

Le terme le plus souvent employé par les pouvoirs publics est « médecine non conventionnelle » pour les distinguer de la médecine conventionnelle, c’est-à-dire reconnue scientifiquement et inscrite au ministère de la santé dans le registre des métiers de santé. Je ne suis pas favorable à l’appellation « médecines alternatives » car ce terme emporte l’idée d’une médecine substitutive à la médecine conventionnelle. La médecine intégrative, quant à elle, est un terme largement utilisé au Canada pour montrer la complémentarité des soins non conventionnels avec les soins conventionnels. C’est ce terme qui emporte ma faveur en raison de la complémentarité qu’il convoque.

12. Quelles seraient vos deux propositions d’actions concrètes pour valoriser les médecines douces ?

Mieux la considérer et supprimer les présupposés dont on l’affuble. Une fois ces présupposés évacués, créer des structures de recherche qui soient capables d’inventer des méthodes d’évaluation qui rompent avec les méthodologies habituellement utilisées et qui ne sont pas adaptées à l’objet de recherche. Il faut également mieux définir les contours du paradigme des médecines douces qui de par leur hétérogénéité ne facilitent pas la clarté dans le processus d’identification des approches.

13. Que répondez-vous aux esprits critiques qui affirment que les médecines douces n’ont qu’un effet placebo ?

Cette critique est constante, et notamment de la part de certains chercheurs inscrits dans le courant de la zététique détournant ainsi la vocation critique de ce courant. Ces chercheurs sont très militants et diffusent leur vision au niveau des instances officielles, ils sont relayés par une certaine presse qui condamne sans discernement toutes les méthodes non conventionnelles. Le prétexte le plus souvent évoquée est le manque de scientificité des méthodes, en référence au modèle biomédical. Cela leur permet d’affirmer que les recherches qualitatives qui visent à donner la parole au patient n’ont aucune valeur scientifique car elles jouent sur la subjectivité des personnes. Dans cette perspective, le témoignage s’il est favorable n’est au pire qu’une illusion due à l’emprise du thérapeute sur son patient ou encore, une volonté de faire plaisir à son praticien et au mieux un effet placébo. C’est de mon point de vue, un véritable manque de respect en ne reconnaissant pas aux personnes leur capacité de discrimination

14. Que pensez-vous de la phrase de David Servan-Schreiber : « je suis persuadé que la médecine a atteint la limite d’un modèle fondé sur la recherche du « médicament miracle » » ?

Davis Servan-Schreiber a considérablement participé à la compréhension des impacts des médecines douces, cependant, cette phrase anticipe trop le devenir de la médecine. Je pense au contraire que les recherches scientifiques vont apporter un nouvel éclairage sur la génétique, la biologie qui permettront d’inventer de nouveaux traitements efficaces. Le problème qui se pose à la médecine est probablement lié aux effets secondaires qu’engendrent les médicaments actuels. Il y a surement des progrès à réaliser dans ce domaine. À la phrase de Davis Servan-Schreiber je préfère celle de Spinoza : « Nul ne sait de quoi est capable le corps ». Il y a dans les ressources de la nature humaine probablement des aspects qui n’ont pas été explorés et que la philosophie qui préside aux médecines douces est en mesure de questionner pour en tirer un bénéfice pour les patients

15. Que pensez-vous de la phrase de David Servan-Schreiber : « on ne peut pas vivre en bonne santé sur une planète malade » ?

Oui dans une certaine mesure, la planète est malade et engendre des pathologies au niveau individuel. Mais nous avons le choix de nous imposer une qualité de vie qui atténue les effets de l’environnement. Je crois en la responsabilité individuelle et c’est à partir d’elle que le changement vers l’amélioration peut s’opérer. Cela demandera beaucoup de temps. D’un autre côté, je rencontre des personnes qui sont en bonne santé malgré l’environnement nocif. Répondre à cette question nécessite de la questionner dans la profondeur

16. Qu’aimeriez-vous voir changer ou évoluer dans la formation des futurs médecins ?

Instaurer une formation qui s’appuie davantage sur l’expérience des patients. Dernièrement, j’étais membre d’un jury de doctorat dont le thème portait sur le patient formateur et qui a été très éclairant sur la compréhension de la maladie. J’espère également que la médecine devienne plus humaine en adoptant la notion de care. Enfin, et cela va dans le prolongement de ce qui précède, l’intégration des médecines douces ou intégratives dans les programmes de médecine serait souhaitable.